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mercredi 28 décembre 2011

Le premier amour de Véronique Olmi

le spitch : 
Une femme prépare un dîner aux chandelles pour fêter son anniversaire de mariage. Elle descend dans sa cave pour y chercher une bouteille de vin, qu'elle trouve enveloppée dans un papier journal dont elle lit distraitement les petites annonces. Soudain, sa vie bascule : elle remonte les escaliers, éteint le four, prend sa voiture, quitte tout. En chacun d'entre nous repose peut-être, tapie sous l'apparente quiétude quotidienne, la possibilité d'être un jour requis par son premier amour...
mon avis : 

Voici un petit livre offert par Révélation lors du swap "Love Story". Merci pour cette lecture très "dépaysante" ^^

Ceci est résolument un récit de femme. Que l'on ait 20, 30 ou 50 ans, je pense que n'importe quelle femme se retrouve dans cette histoire. Car chaque femme est la fille de quelqu'un, et potentiellement la soeur, la femme ou la mère de quelqu'un... 
Ce roman débute sur un coup de folie, l’échappée d’une femme mûre pour sortir du quotidien, de l’attente des autres, du monde et de ses contraintes, de la norme, du couple et de l’usure du temps. Très vite le lecteur se rend compte que ce n'est pas l'histoire de ce premier amour le coeur de ce roman. C'est tout ce qui va avec, le contexte de cette première romance qui intéresse l'auteur. 
En effet, "la fuite" d'Emilie (la fille qui plaque tout) devient le temps pour elle de faire le point sur la femme qu'elle est devenue, la mère qu'elle est et la soeur qu'elle a été. Son chemin vers Dario va être le lieu d'un tour de conscience. 
Ce qui m'a charmé, c'est l'écriture. Elle a le chic pour décrire les choses, les évènements et les sentiments avec une délicatesse qui font mouche.
Souvent je pense à cette grande soeur qui avait quelque chose de plus que moi, un chromosome pas très sympathique, le 21.Elle a accompagné ma jeunesse en musique.
L’auteure écrit de manière douce et tendre les sentiments, les paysages, les ambiances, avec cette alternance de souvenirs d’adolescente, de moments amusants, puis ces instantanés douloureux enveloppés de rencontres étranges et de retrouvailles émouvantes. 
J'aurais voulu être une bonne nouvelle. J'aurais voulu être une accalmie. Un grand repos. J'aurais voulu être une seconde, celle où l'on sent le bonheur, la joie dans l'harmonie. et puis mourir. J'aurais voulu être le rire de deux personnes qui s'aiment. J'aurais voulu être le contre-ut. Le chef d'œuvre. L'idée géniale. Et renaître ailleurs.
Pourquoi faut-il qu'un jour nous n'ayons plus sur nos enfants le pouvoir de la consolation ni celui du rêve ? Pourquoi leur apprend-on à se méfier des étrangers et pas des fiancés ? Ceux-là sont bien plus dangereux, qui n'ont pas besoin de les forcer à monter dans leur voiture pour les ravir au monde de leur mère. Pourquoi apprend-on à nos filles tant de gentillesse ? Pourquoi leur avais-je dit que c'était mal de faire de la peine aux autres, au lieu de leur dire de fuir au plus vite tous ceux qui brandiraient leur douleur comme un étendard avec lequel ils les étrangleraient tôt ou tard ?

Un bon roman qui est surtout, très bien raconté !

2 commentaires:

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