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lundi 6 septembre 2010

Un homme à distance de Katherine Pancol


le spitch :
Ceci est l'histoire de Kay Bartholdi, un roman par lettres comme on en écrivait au 18ème siècle. UN inconnu écrit à Kay, libraire à Fécamp, pour lui commander des livres.
Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi.
Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux. Ils se font des scènes, des confidences, s'engagent peu à peu dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d'une déchirure ancienne, s'efforce de repousser...



Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es et comment tu aimes...semble dire ce roman de Katherine Pancol, auteur, entre autres, d'Embrassez-moi, J'étais là avant ou Les yeux jaunes des crocodiles.


mon avis :
Ce livre est ma première lecture de style épistolaire, c'est aussi mon premier Pancol! Oui, je sais, "quoi! même pas les yeux jaunes du crocodile?" Eh ben non, même pas "les yeux jaunes du crocodile" !
En tout cas ce livre donne envie de poursuivre l'exploration du style et la découverte de l'auteure !
Je parlerais peu de ce petit livre qui et un petit trésor (152p). Il contient la correspondance de Kay et Jonathan mais chaque mot est pesé, lourd de sens. Que 152 pages donc, mais 152 pages denses, qui n'ont rien à envier à un pavé ! Le dicton : "les paroles s'envolent, les écrits restent" prend un sens particulier ici.
Cette correspondance nous est livré très simplement par une amie de Kay. Ce qui au départ n'est qu'un simple échange de conseil de lecture, devient un espace d'expression privilégié de l'amour et des choix de vie. Tout en gardant, la présence et la référence de lecture en parallèle. Les livres sont ici aux premières loges. Ils remplissent la fonction de troisième personnage véritablement car, si j'avais lu tous (ou une bonne partie) des livres cités, je suis intimement persuadée que cela apporte un autre éclairage aux émotions, aux nuances que chacun souhaitent apporter à ses propos.
Durant cette lecture, mon coeur a loupé plus d'un battement. Il a patienté. Il a guetté et s'est fait surprendre, bref je suis enchantée. Le lecteur enchaîne ses lettres, comme s'il les avait trouvé dans un grenier. On suit cette histoire, cette rencontre à distance improbable au rythme des lettre longues, et parfois brève.
On se surpend à commencer par lire la date (car même si c'est la première ligne, c'est pas forcémént ce que je lis en premier) et à calculer le nombre de jours qui sépare cette lettre de la précédente.
Une histoire d'amour surprenante, loin de ce que je pouvais imaginer. En tout cas moi je ne m'attendais pas à ça!

J'avais entendu parlé de Pancol, pour la particularité de ses personnages. Et c'est vrai. Ils sont attachant, et même si c'est une fiction, criant de vérité. Je me suis surprise à vouloir aller faire un tour dans une librairie de Fécamp ! (je serais à peine surprise de croiser le matin, une grande femme longiligne, les cheveux bruns fous, au regard perçant, pédalé sur son vélo roug, en robe de chambre le matin pour aller se baigner!)


pour vous montrer à quel point cette lecture est puissante :


Pourquoi n’aime-t-on pas les hommes qui restent et vous dispensent de subir les atroces souffrances de l’abandon brutal ? Pourquoi a-t-on besoin de sublimes douleurs pour sceller les grandes histoires d’amour ? Pourquoi ne retient-on de l’amour que les moments de torture fulgurante ?

Vous qui êtes un homme et qui avez de l’expérience, pouvez-vous répondre à mes questions ?
Le soleil baisse à l’horizon. Il n’y a plus que moi à la terrasse du café. Le patron attend que je parte. J’arrache les pages de mon carnet où j’ai écrit ces mots, ces mots de 14 juillet qui ne dansent pas sous mes lampions car ils réveillent des souvenirs dont la blessure n’est toujours pas refermée.
La lecture n’est pas une activité innocente.
On n’en ressort pas toujours indemne.
La lecture est dangereuse.
Elle m’a extirpée des aveux que je ne vous aurais pas faits sous l’emprise du bourreau…
J’ai la tête qui tourne et vais poster ma lettre…
Je n’irai pas danser, ce soir, aux bals du 14 juillet.







12 commentaires:

  1. Merci pour cette découverte, tu me donnes très envie de lire ce livre (moi non plus je ne connais pas encore Katherine Pancol ^^ ) et j'aime beaucoup le passage que tu as choisis !

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  2. je partage entièrement ton enthousiasme
    j'avais adoré et totalement dévoré ce livre d'une traite

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  3. oh oui merci les filles!
    c'est une super belle surprise pour moi, j'en suis encore retournée. J'ai googlisé le titre pour voir un peu les autres, et en fait il n'a pas été super bien reçu à sa sortie. un parallèle trop flagrant avec un best-seller je crois. Moi je ne comprend pas qu'on puisse descendre un livre comme celui-ci!

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  4. Merci pour ce billet :) J'ai noté ce livre aussi pour le challenge :)
    Bises

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  5. oh super!
    hâte de savoir ce que tu en penses et d'échanger avec toi ^^

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  6. Je note, je note...car ton billet me fait très envie!! Et le livre a l'air très beau...

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  7. note, note, c'est beau, simple et puissant !

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  8. Trop fort !

    Y a rien à faire, j'adore tes petits smiley qui ponctuent ton texte, ça me fait mourir de rire !!!

    Merci d'avoir joué le jeu !!!

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  9. Il m'attends dans ma PAL. J'aime beaucoup Katerine Pancol alors je lis ses romans avec parcimonie. Ravie de voir que je vais me régaler avec celui-ci !

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  10. oui oui, je te confirme (dodeline de la tête)

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  11. Ahhhh je vais noter ce titre !!!! super je le lirai pour le challenge... ;)) COOL!!!!!! Merci en tous cas, tu m'as vraiment donné envie...

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  12. ben c'était avec plaisir, mêmes si je savais pas que je rendais service =D

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